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I want to make you feel it
18 avril 2009

Et entrez dans la danse !

Les afters, comme on dit, sont toujours très dures. On se réveille le matin, les yeux semi-ouverts, comme si  notre corps répondait à notre place, la tête lourde, des cheveux en vracs, la grise mine, et puis à quoi bon aller se laver? On sait très bien que la prochaine fois aura lieu dans longtemps, on a alors tout notre temps.
C'est toujours dur de se lever. De se remémorer la soirée passée, les petites bêtises qu'on aurait pu faire, les escapades furtives au loin, le nombre de litres ingurgités; c'est souvent un peu flou, des souvenirs par-ci par-là accompagnés d'une grande tasse de café pour aider à débuter la journée.
Toujours les yeux plissés, le crayon qui a coulé, la tasse de café entre les mains; je n'ai même pas envie de regarder autours de moi; je n'ai même pas envie d'ouvrir les yeux en grand. Je sais que de toute façon, la jolie soirée est finie, et sans lui,  tout a perdu son authencité.
D'ailleurs, il fait même pas beau ce Dimanche. Un temps grisate qui accompagne son départ, j'aurais mieux fait de rester au lit.
Au lit, dans le creux chaud laissé par son corps sur mon matelat, le nez contre mon oreiller pour tenter d'attraper les dernières effluves de son parfum, à serrer très fort mes draps comme si c'était son corps qui était entre mes bras.
Non, j'aime définitivement pas les après. C'est la chute du rideau qui marque la fin de l'histoire. On a à peine le temps de contempler la beauté de l'acteur, que pouf, d'un coup tout devient noir. Les lumières sont éteintes.Le bruit de la foule reprend. Le spectacle est finit, happy end ou pas. C'est entendre le réveil qui sonne très fort. Bip bip bip biiiip. La lumière violente qui nous agresse et voilà qu'on a déjà oublié les jolies couleurs des dernières heures. Tout devient  violent. Le bruit des voitures. Des gens autours qui grognent. La magie est finit. Happy end ou pas.

Je l'ai vu repartir dans sa voiture avec son père. "Viu, à bientôt" qu'on s'est dit. Mais c'est quand bientôt ? Demain? Octobre? Quand tu te seras décidé à m'inviter dans ta campagne de Bourgogne? Ou peut-être quand tes sentiments auront rattraper l'ampleur des miens. A cet instant, tu prononceras en y croyant vraiment, tu prononceras disctinctement et avec insistance ces mots que tu m'as souvent dit "A bientôt".
Parce que si tes sentiments sont aussi fou que les miens, si tu es autant attaché à moi que je le suis à toi, si les jours après notre derniere rencontre te paraissent tout de suite moins drôles, si tu n'as qu'une envie, te jeter sur ton téléphonne pour m'envoyer un sms, histoire te continuer de vivre l'instant, si toi aussi, les quelques heures passées ensemble te semble être une éternité de souvenirs tellement tu conserves chaque minute à mes côtés dans ta mémoire, si toi aussi, t'es tout foufou avec moi; alors mon gars, tu n'auras qu'une envie: courir sur l'autoroute Ajenesaiscombien jusqu'à chez moi pour arracher au temps ne serait qu'un jour de plus avec moi.


C'est plus fort que moi; je n'arrive pas à le contrôler. J'aimerais m'excuser d'être aussi égoïste. Il n'a pas à subir cet attachement soudain que je lui porte. J'aimerais aussi m'excuser pour ne pas avoir réussir à me mettre à son niveau. Depuis le début,un immense fossé nous séparait. Dès le départ, il avait tout compris. Moi, il a fallut que je m'adapte, sans grand succès, à lui, que j'apprenne comment fonctionnait les relations de "jeun's", j'ai du me sortir de la tête mes grand idéaux, j'ai du accepter le fait que j'avais beaucoup moins d'expérience que lui et que lui et moi, nous n'attendions pas du tout la même chose.
J'aimerais m'excuser de l'ambiguieté que j'apporte à cette relation. Tous ces moments de silence, ces hésitations, ces mensonges tellement mal tourné qu'il les devine, mes comportements d'enfant, tout ça quoi.
J'aimerais lui dire "désolée mec, tu sais pas ce que j'aurais donné pour que tu t'amuses comme avec les autres là, tu sais pas ce que je pourrais faire pour être la fille de ta vie; ou de ton adolescence, du moins celle dont tu te souviendras toujours tellement elle t'a apportée".

Tous pleins de j'aimerais au conditionnel; parce qu'en fait, je me demande pas si toutes mes maladresses ne constituraient pas la base de notre ... relation?
C'est peut-être ça qui le retiendrait à moi, après tout? Pourquoi perdrait-il son temps à venir voir une nana de Paris, qui n'est même pas capable de lui faire découvrire Paris? Qui, sexuellement parlant, n'est même pas le coup du siècle?
Voilà, c'est peut-être ça, qui l'intrigue. L'entassement de quiproquos qui s'accumulent, et s'accumulent de coup fil en coup de fil.

Mais on en est toujours au même point de départ. J'aime pas les afters. Parce que tout était trop beau avant, avec lui. Et maintenant, je sais que je ne le reverrais pas avant longtemps; et c'est si nul de se dire "tu n'as qu'à l'attendre ma vieille" parce que lui, de son côté, il ne m'attend pas. Et c'est si nul de se griser le moral pour lui, alors que lui, c'est à peine si j'ai pu jouer ne serait qu'un tout petit peu sur l'échelle de sa bonne humeur.Comme ça c'est dit. J'ai même plus envie de mettre mes bottes marrons à talons; de toute façon elles sont mortes parce que Madmoiselle a marché avec toute la nuit sous la pluie pour plair à monsieur. J'ai même plus envie de continuer mon régime. J'ai encore quelques mois avant de le revoir, j'ai touuut mon temps pour reperdre. J'ai même plus envie de m'faire belle. M'faire belle j'ai dis? Mais pour qui?

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