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I want to make you feel it

15 juin 2009

Lay laday Lay

J'appuie sur le bouton play virtuel et la jolie mélodie s'enclenche et défile en y laissant toute une ribanbelle de souvenirs.
Si ce n'est pas nos batailles de boule de neige en chaussette, ni nos disputes à deux francs six sous, c'est bien leur petites têtes avec leur grands sourire qui restent dans ma tête; et je les revois, toutes dans leur uniforme trop grands pour elles et leur jambes toutes fines, c'était une belle année la seconde.

Ca y est, je passe en première, et pour la première fois de ma vie, j'ai un vrai choix à faire, un choix qui va jouer pour mon avenir et pour la première fois je suis réellement obligée de me projecter dans l'avenir, et, en quelque sorte, concevoir ce qui ressemblerait à des projets.
Et je me rends compte que je suis totalement incapable de choisir par moi-même et que tout le monde m'a toujours assistée, comme une enfant à qui on aurait confié une grande décision à prendre, le choix entre un carambar caramel ou une boite de smarties.
J'ai beau retourner la question dans tous les sens, je n'arrive vraiment pas à choisir et plus le temps passe, plus je me rends compte que je ne fais pas grand chose pour en savoir plus, et encore une fois, je mise tout sur la carte joker, celle où Madame la Surintendante choisira pour moi.

J'veux pas grandir je crois, je veux juste m'en aller dans ce pays, où tout semble plus chaud et laisser filer le temps, sans jamais le voir avancer vraiment.

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1 juin 2009

Le coeur vagabond entre les futurs saveurs du

Le coeur vagabond entre les futurs saveurs du mali et l'instant présént, il est 12h20 un Lundi ferié et je sirote un sirop grenadine un peu trop sucré. Le soleil traverse mes rideaux jaunes jusqu'à atteindre ma peau blanche; c'est là que je me dis que d'ici trois semaines, je m'en irais à l'aventure avec elle, dans son bled, comme elle aime le dire et je n'aurais plus ce teint blanc. Le soleil viendra se poser directement sur ma peau; et moi j'sourirai simplement, parce que ça sentira les vacances mêlé à un brin de zoulou dance.

Ces vacances marqueront définitivement la fin de l'année; une année qui se terminera en fracas, avec sûrement mon refus en ES et quelques amitiés éclatées.
Y'a un truc qui cloche; c'est pas comme ça.Normalement. Chaque fin d'année nous avons l'habitude de se poser toutes sur la pelouse en regardant le soleil ; et on s'dit que l'année prochaine ça sera mieux, on deviendra un peu plus grande et on rigolera à l'insouciance de notre jeunesse. Et à chaque fois grandit en moi ce sentiment de gaïeté et de solidarité. Comme une envie de toute leur dire qu'on forme la plus belle famille.
Mais cette année,il n'y aura pas de rendez-vous sur la pelouse; tout se fera en petit comité sur un des ponts perdus de Paris, comme elles aiment le dire et mieux nous nous ignorions mieux nous nous porterions.

De vagues regards dans la rotonde et sa tête sur mon épaule; l'impulsivité prenant place je m'en vais lui défoncer le bras et déclencher la plus belle des réconciliations pour elle. Elles garderont sûrement un souvenir un peu bourrin de moi,un peu brusque et sans cervelle, jamais je ne me serai autant mis à découvert et j'essaye de me rassurer en me disant que j'ai fait tout ça pour elle.
Bien sûr, elle n'en sait rien et personne ne sait quoi que ce soit d'ailleurs.

J'aimerais bien donner un gros coup de pied à cette fin d'année minable et l'envoyer valser, elle et ses grosses connes.

23 mai 2009

Moi, j'abdique et j'te laisse ma place.

Ma douce euphorie s'éteint; seul le sentiment d'une tempête enfin calmée persiste, si ce n'est un néan dans lequel je me perds un peu plus chaque jour..

J'entends sa fin comme celle d'un doux decrescendo, même que ça me gratte le coeur à coup de notes aigues et transpersantes; mais moi, j'assumerais chaque écho de cette infernale mélodie, parce que c'est moi, qui ai voulue m'y attarder.

20 mai 2009

On court à l'aveuglette; et le plus drôle, c'est que c'est drôle.

Même si tu m'as criée ces mots la tête embhumé de vapeurs de rhum; même si tu n'arrivais pas à placer trois mots sans bégayer; tu les as quand même dit et tu avais raison.

Je ne suis pas grande, oh que non je suis une toute petite fille. Tu l'as vois,maman, ma frange trop longue qui cache mes yeux, ma bouille toute ronde de petite fille et mon p'tit sourire niais que je fais pour te remonter le moral? Tu l'as vois la peur transparente qui déborde de mes pors? Tu l'a sens, la frayeur qui s'échappe de ma bouche dans un son muet? Dis maman, tu l'as vois l'innonce perdue?
T'as raison m'man, je suis qu'une petite fille qui essaye de faire grande; qui croit vivre comme vous, adultes. Alors je fais comme toi, je m'assois sur le canapé et j'allume la télé; on regarde le journal télévisé puis le matin, je lis le courrier international avec mes lunettes sur le nez et quand j'en ai marre de faire l'intelligente, j'écoute un p'tit air de Tralala pour me remonter le moral. Je dépense mon argent comme une grande, je règle mes conflits comme je le peux et je te réponds très méchamment aussi. J'essaye de vivre entre trois allers-retours Montreuil- St Denis et j'accepte ta séparation avec mon Grand Monsieur; celui qui a adopté mon coeur; je ris, même, de ta relation avec l'autre et je te pique des crises d'hystérique quand je te vois raide sur le canapé. Je te console un peu, et je rétablis des règles dans notre famille. Je fais des constats, comme les grands et je propose des solutions.

Entre nous, il n'y a plus aucune limite. Je peux claquer la porte de ma chambre en te criant ta gueule comme tu peux me faire responsable de votre rupture.
Si tes grands yeux marrons pleurent, les miens ne feront que rire et si toi tu es joyeuse dans ses bras, moi je ne veux que revoir le visage dans mon Grand monsieur et si tu t'acharnes à faire mon bonheur, je n'en suis qu'un centième reconnaissante.

Tes mots étaient alcoolisés et auraient du passer comme le vent; mais pourtant ils restent la dans ma tête.
Et tu as, je ne sais pourquoi, joué le rôle d'une vraie Maman, pas d'une copine tu vois, d'une maman qui remet en place sa fille avec une giffle. De mots. Tu m'as dis que j'étais l'unique responsable. Que j'étais prétencieuse et égoïste, à ne vouloir voir que ce que je voulais voir, le superficiel, et que je vivais dans le faux. Que tu m'as toujours protégée de lui et qu'il n'était pas ce qu'il était. Que toutes les valeurs auxquelles j'ai toujours cru n'étaient pas.

Mais tu vois maman, je ne suis qu'une petite fille encore, qui rit jaune quand sa mère lui avoue qu'elle se fume un oinj' parfois le soir, qui lui confesse ses aventures sexuelles et qui lui laisse un pochon de beu sous son oreiller.



10 mai 2009

Bonsoir, ne seriez-vous pas perdu par hasard? Hum sur un pont, ça m'semble difficile mon cher monsieur.Ha bon bein dans ce cas.

Si je n'éprouve plus la même saveur à t'entendre m'appeler mon coeur, il ne faut pas que tu m'en veuilles, papa, c'est pas que mon amour pour toi s'est envolé, tu sais très bien qu'il sera toujours présent, là, à faire face tant bien que mal à l'ardeur du tien; j'ai juste envie de me détacher un peu du piedéstral que je t'ai toujours accordé; te regarder différement et voir cette puissance qu'il y a en toi, quelle soit bonne ou mauvaise, à vrai dire je sais que tu n'es pas aussi beau, comme j'ai toujours voulu le voir. Tes yeux noirs déjà m'ont fait peur plus d'une fois et plus d'une fois je me suis demandée ce que tu attendais de moi.
Il m'a semblée avoir souri quand tu m'as dis qu'on ne se voyait que Mercredi et j'sais pas mais j'ai cette crainte que ces cinq années ne survivront peut-être pas à ta rupture avec ma mère; pourtant c'est toujours toi que je vois me murmurant "attention ma puce" quand je fais une bêtise, et c'est ta voix que j'ai envie d'entendre quand j'ai envie de tous les buter et c'est seulement toi dont j'ai envie d'appeler Papa, alors que finalement, seuls mes sentiments nous rattachent et j'ai tellement peur qu'ils ne soient pas à la hauteur.

Je crois vivre dans un nuage d'amour dont je n'arrive pas à assumer la responsabilité et tout ça me semble si beau cette chaleur humaine qui pourrait nous rendre un peu plus jenesaisquoi.

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20 avril 2009

Et ce soir-là

Je l'entendais tousser de l'autre côté de la porte, elle toussait d'une toux très sèche et à chaque aspiration de sa fumée, elle crachait tout ce qu'elle avait. Et c'était sec, rude et long et à chaque toussée, je l'imaginais s'enfoncer dans le fond du canapé entre les coussins. J'avais cette vision de sa tête rentrant dans son corps; vous savez comme Raspoutine dans Anastasia, où il se retrouve tellement désemparé de la situation qu'il ne sait où aller; et finalement, il se préfère se recrovillier sur lui-même, ou plutôt dans lui-même, dans son être sale et lugubre, vert caca d'oie.

Et ce matin encore, je la trouvais belle, ma mère.
Mais si elle peut m'paraître rayonnante durant un instant; le reste des jours ce n'est qu'une dame qui perd peu à peu le goût à la vie. Elle aime passer ses week-end devant la télé, elle préfère même zapper toute la journée que de sortir. Rester seule le soir, accompagnée de son verre de rhum, toujours devant cet imposant poste noir ou bien s'amuser à faire tourner la molette de son briquet jusqu'à en finir son paquet quotidien de cigarette, elle me paraît tout de suite moins colorée, et un peu plus grise. J'ai l'impression de voir ce petit bout de femme s'éteindre. Comme si je pouvais voir son énergie se consummer petit à petit sans vraiment rien faire; parce que ce n'est pas de moi qu'elle a besoin, ma mère.
Elle vient enfin de franchir la frontière entre sa nouvelle vie et son passé. Elle porte sur son visage les cicatrices internes de ce douloureux voyage et même si il n'y a que moi pour les deviner, ses yeux sont marqués par deux grosses cernes.
Elle est fatiguée ma mère. Fatiguée de cinq années folles où elle s'est acharnée à aimer un homme pour se sauver d'elle-même, pour me sauver aussi.
Elle est fatiguée, ça se voit et je ne peux pas l'aider. Elle n'en peux plus de la vie et se conforte dans son concon quotidien, elle s'enferme aussi vite qu'elle le pourra pour oublier qu'elle finira ses jours seule. Le grand Amour avec un A, elle ne l'a pas trouver et s'estime trop vieille pour le trouver.

Pourtant, elle n'a pas l'air de perdre confiance en elle. Elle s'envole vers les années de la quarantaine accompagnée d'un amant; oui amant et tous les autres garderont ce titre; tous les hommes de ma mère ne seront que des amants à mes yeux. L'homme de sa vie, c'était lui.
Elle a l'air d'être sûre d'elle; elle sait qu'elle plait, que ses forment plaisent; d'ailleurs elle met du mascara sur ses grands yeux marrons et des jupes noires courtes qui épousent au mieux les courbes de ses hanches.
Parfois même, elle m'a l'air mesquine, sachant exactement ce qu'elle fait; elle aime jouir des hommes et un de ses plus grands fantasmes est la soumission. Ces amants sont tous plus grands et baraqués. Elle a toujours aimé se sentir protégée.

Ma mère, c'est un grand paradoxe. Une femme à double facette, mais ça, il n'y a que moi pour le voir; malgré elle.
Elle aurait bien aimé que je ne vois que son côté maman; celle justement qui se ternit un peu et que je ne vois pas ce jeu de femme justement. Son jeu dont j'ai du mal à comprendre tant je le trouve étrange.
Ma mère porte sur son dos son passé difficile; elle a vécu, comme on pourrait dire, mutilée de sa propre guerre elle aurait du en sortir plus forte, plus dure. Pourtant elle n'est qu'une brindille qui se tord dans tous les sens dès qu'on souffle un peu trop fort dessus. Mais elle se veut  plus forte et veut se donner la propre illusion qu'elle sait ce qu'elle fait. Alors elle mène sa vie tranquille de femme.

Et bien qu'elle aurait du être mon modèle vivant, jamais je ne souhaite lui ressembler. Jamais je ne voudrais finir assise dans mon fauteuil, mon verre de rhum caché à mes pieds pour ne pas que mes enfants me voient; à tousser et à m'enfoncer dans ce fauteuil que je n'aime même pas.
Jamais je ne voudrais finir devant ma télé à faire du zapping, parce que j'ai besoin de reposer.

Parce que ma mère, elle est épuisée. Et tout ce qu'elle a besoin, c'est d'une épaule sur laquelle s'appuyer
.

19 avril 2009

Ce dimanche ,

J'étais concentrée sur mes équations à double, triple et même quadruple inconnues.. lorsque ma mère, avec sa tête toute blonde, est rentrée dans ma chambre. Elle avait le nez un peu rouge et les yeux tout brillant, la tête des lendemains de fêtes; puis d'une voix à demi réveillé elle me dit "ça va ma puce"?
Et c'est qu'elle avait l'air contente, ma mère. Encore dans ses beaux rêves de la soirée passée, elle rigolait, un peu, du moins si je ne pouvais entendre son rire sonore, je le voyais, il rayonnait sur ses lèvres. Et bien qu'elle ne dormit pas plus de 5 heures cette nuit là, elle était belle.
Belle comme une femme heureuse, qui venait de se libérer d'un poid qu'elle portait depuis trop longtemps; elle était belle comme une femme libre. Oui libre, libre de son passé qu'elle a gentiment rangé dans un coin de sa tête; elle sait maintenant que sa vie  n'appartient qu'à elle, et qu'elle va pouvoir vivre comme elle l'a toujours voulu, sans l'ombre d'un homme qui la hante, un peu trop, et qui crie très fort dès qu'elle commet une erreur. Elle avait l'air de se sentir revivre, à cheval entre ses souvenirs d'adolescence et ses rêves futurs; elle me parraissait être une femme hors temps. Ces femmes dont on ne peut donner un âge ou ne serait-ce qu'une époque.
Elle était belle,ce matin ma mère.

18 avril 2009

Et entrez dans la danse !

Les afters, comme on dit, sont toujours très dures. On se réveille le matin, les yeux semi-ouverts, comme si  notre corps répondait à notre place, la tête lourde, des cheveux en vracs, la grise mine, et puis à quoi bon aller se laver? On sait très bien que la prochaine fois aura lieu dans longtemps, on a alors tout notre temps.
C'est toujours dur de se lever. De se remémorer la soirée passée, les petites bêtises qu'on aurait pu faire, les escapades furtives au loin, le nombre de litres ingurgités; c'est souvent un peu flou, des souvenirs par-ci par-là accompagnés d'une grande tasse de café pour aider à débuter la journée.
Toujours les yeux plissés, le crayon qui a coulé, la tasse de café entre les mains; je n'ai même pas envie de regarder autours de moi; je n'ai même pas envie d'ouvrir les yeux en grand. Je sais que de toute façon, la jolie soirée est finie, et sans lui,  tout a perdu son authencité.
D'ailleurs, il fait même pas beau ce Dimanche. Un temps grisate qui accompagne son départ, j'aurais mieux fait de rester au lit.
Au lit, dans le creux chaud laissé par son corps sur mon matelat, le nez contre mon oreiller pour tenter d'attraper les dernières effluves de son parfum, à serrer très fort mes draps comme si c'était son corps qui était entre mes bras.
Non, j'aime définitivement pas les après. C'est la chute du rideau qui marque la fin de l'histoire. On a à peine le temps de contempler la beauté de l'acteur, que pouf, d'un coup tout devient noir. Les lumières sont éteintes.Le bruit de la foule reprend. Le spectacle est finit, happy end ou pas. C'est entendre le réveil qui sonne très fort. Bip bip bip biiiip. La lumière violente qui nous agresse et voilà qu'on a déjà oublié les jolies couleurs des dernières heures. Tout devient  violent. Le bruit des voitures. Des gens autours qui grognent. La magie est finit. Happy end ou pas.

Je l'ai vu repartir dans sa voiture avec son père. "Viu, à bientôt" qu'on s'est dit. Mais c'est quand bientôt ? Demain? Octobre? Quand tu te seras décidé à m'inviter dans ta campagne de Bourgogne? Ou peut-être quand tes sentiments auront rattraper l'ampleur des miens. A cet instant, tu prononceras en y croyant vraiment, tu prononceras disctinctement et avec insistance ces mots que tu m'as souvent dit "A bientôt".
Parce que si tes sentiments sont aussi fou que les miens, si tu es autant attaché à moi que je le suis à toi, si les jours après notre derniere rencontre te paraissent tout de suite moins drôles, si tu n'as qu'une envie, te jeter sur ton téléphonne pour m'envoyer un sms, histoire te continuer de vivre l'instant, si toi aussi, les quelques heures passées ensemble te semble être une éternité de souvenirs tellement tu conserves chaque minute à mes côtés dans ta mémoire, si toi aussi, t'es tout foufou avec moi; alors mon gars, tu n'auras qu'une envie: courir sur l'autoroute Ajenesaiscombien jusqu'à chez moi pour arracher au temps ne serait qu'un jour de plus avec moi.


C'est plus fort que moi; je n'arrive pas à le contrôler. J'aimerais m'excuser d'être aussi égoïste. Il n'a pas à subir cet attachement soudain que je lui porte. J'aimerais aussi m'excuser pour ne pas avoir réussir à me mettre à son niveau. Depuis le début,un immense fossé nous séparait. Dès le départ, il avait tout compris. Moi, il a fallut que je m'adapte, sans grand succès, à lui, que j'apprenne comment fonctionnait les relations de "jeun's", j'ai du me sortir de la tête mes grand idéaux, j'ai du accepter le fait que j'avais beaucoup moins d'expérience que lui et que lui et moi, nous n'attendions pas du tout la même chose.
J'aimerais m'excuser de l'ambiguieté que j'apporte à cette relation. Tous ces moments de silence, ces hésitations, ces mensonges tellement mal tourné qu'il les devine, mes comportements d'enfant, tout ça quoi.
J'aimerais lui dire "désolée mec, tu sais pas ce que j'aurais donné pour que tu t'amuses comme avec les autres là, tu sais pas ce que je pourrais faire pour être la fille de ta vie; ou de ton adolescence, du moins celle dont tu te souviendras toujours tellement elle t'a apportée".

Tous pleins de j'aimerais au conditionnel; parce qu'en fait, je me demande pas si toutes mes maladresses ne constituraient pas la base de notre ... relation?
C'est peut-être ça qui le retiendrait à moi, après tout? Pourquoi perdrait-il son temps à venir voir une nana de Paris, qui n'est même pas capable de lui faire découvrire Paris? Qui, sexuellement parlant, n'est même pas le coup du siècle?
Voilà, c'est peut-être ça, qui l'intrigue. L'entassement de quiproquos qui s'accumulent, et s'accumulent de coup fil en coup de fil.

Mais on en est toujours au même point de départ. J'aime pas les afters. Parce que tout était trop beau avant, avec lui. Et maintenant, je sais que je ne le reverrais pas avant longtemps; et c'est si nul de se dire "tu n'as qu'à l'attendre ma vieille" parce que lui, de son côté, il ne m'attend pas. Et c'est si nul de se griser le moral pour lui, alors que lui, c'est à peine si j'ai pu jouer ne serait qu'un tout petit peu sur l'échelle de sa bonne humeur.Comme ça c'est dit. J'ai même plus envie de mettre mes bottes marrons à talons; de toute façon elles sont mortes parce que Madmoiselle a marché avec toute la nuit sous la pluie pour plair à monsieur. J'ai même plus envie de continuer mon régime. J'ai encore quelques mois avant de le revoir, j'ai touuut mon temps pour reperdre. J'ai même plus envie de m'faire belle. M'faire belle j'ai dis? Mais pour qui?

18 avril 2009

This is the first day of my life.

La Grande dame m'a regardée, du moins, elle a surtout fixé une feuille, elle a murmuré un "hum hum". Elle a relevé la tête, m'a fixée droit dans les yeux et d'une traite, a prononcé "1ere ES, c'est bon".
J'étais contente moi, j'avais mon passage dans la poche. D'un coup de stylo plume, elle a coché une case dans la colone orientation. La Grande dame avait décidé pour moi. C'est elle qui détenait mon avenir, même pas moi, du moins elle a concrétisé mon travail; et j'ai trouvé ça fou moi, de ne pas être le propre patron de sa propre vie; j'aurais très bien pu m'acharner à décrocher une série de 15/20 ou je ne sais pas moi, de bonnes notes, il aurait suffit que cette Grande dame ne soit pas en forme pour m'enlever cette possibilité d'avenir.
Et j'ai réalisé à ce moment, que ma vie a toujours été comme ça; contrôlée par des facteurs exterieurs; par des vents qui viennent chambouler mon être interieure et repartent, laissant un doux souvenir au fond de ma mémoire.
Et j'ai réalisé qu'à partir de ce moment, le point final de l'histoire ne sera même pas pointé par moi, non non, mais par quelqu'un d'autre qui en aura décidé autrement.

C'est triste à dire, mais je ne suis même directrice de ma propre vie, j'suis qu'une actrice à qui on a ordonné de jouer le rôle d'une victime.

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